Permis Trike : comment l'obtenir !
Appelés couramment trikes, les tricycles motorisés à trois roues séduisent de plus en plus d’adeptes pour leur stabilité, leur look atypique et leur facilité de prise en main par rapport à une moto classique. Cependant, contrairement à leur apparente simplicité d’accès, les règles encadrant leur conduite sont complexes et variables selon leur puissance, la date d’obtention du permis et l’âge du conducteur.
Quel permis pour conduire un Trike
Deux catégories de Trikes selon leur puissance
La réglementation distingue deux grandes familles de tricycles motorisés, bien que le Code de la route ne les classe pas aussi précisément que les quadricycles :
- Les Trikes d'une puissance inférieure ou égale à 15 kW (soit 20 chevaux)
- Les Trikes de plus de 15 kW
Cette limite de 15 kW constitue la frontière entre les modèles dits "légers", accessibles plus facilement, et les versions plus puissantes comme le Can-Am Spyder RT, qui dépassent cette valeur et requièrent des conditions d’accès renforcées.
Pour les trikes jusqu’à 15 kW (20 ch)
Les Trikes dont la puissance ne dépasse pas 15 kW peuvent être conduits avec plusieurs types de permis :
- Permis A1, A2, A3, A (toutes motos)
- Permis B ou B1 obtenu avant le 19 janvier 2013
Cependant, ces véhicules ne sont pas autorisés à circuler sur autoroute s’ils pèsent moins de 550 kg (art. R421-2 du Code de la route). Une restriction à ne pas négliger pour ceux qui souhaitent faire du tourisme ou de longs trajets.
Pour les titulaires d’un permis B obtenu à partir du 19 janvier 2013, l’accès à ce type de Trikes est conditionné par trois critères :
- Avoir au moins 21 ans
- Justifier de deux ans d’ancienneté de permis B
- Avoir suivi une formation obligatoire de 7 heures, généralement proposée par les auto-écoles agréées.
Pour les Trikes de plus de 15 kW
Les tricycles puissants, comme de nombreux modèles Can-Am ou Harley-Davidson, dépassent le seuil des 15 kW. Pour ces véhicules, la réglementation devient plus stricte :
- Le permis A est requis (permis moto complet), ou
- Le permis B à condition d’avoir été obtenu avant le 19 janvier 2013, ou
- Le permis B postérieur au 19 janvier 2013 avec formation de 7h obligatoire, 2 ans d’ancienneté et 21 ans minimum.
Le permis A2, entré en vigueur depuis le 19 janvier 2013, ne permet pas de conduire un Trikes de plus de 15 kW, même si ce permis autorise certaines motos de moyenne puissance.
Exceptions et cas particuliers
Une exception est prévue pour les personnes ayant déjà conduit un tricycle ou une moto légère (MTL) entre 2006 et 2011, si cette conduite peut être justifiée par un relevé d’information d’assurance. Ces conducteurs sont dispensés de la formation de 7 heures et de l’ancienneté de permis exigée. Ce point est souvent méconnu, mais peut faire la différence pour certains usagers réguliers qui ont changé de véhicule ou repris la conduite après une pause.
En Bref sur le permis et les Trike
Les tricycles motorisés, ou trikes, séduisent par leur facilité de prise en main et leur polyvalence sur route. Mais derrière leur accessibilité apparente se cache une réglementation précise, notamment en ce qui concerne les conditions de permis. Que vous soyez titulaire d’un permis moto ou auto, que votre permis date d’avant ou après 2013, ou que vous visiez un trike léger ou puissant, il est essentiel de bien comprendre les critères à remplir pour rouler en toute légalité.
En cas de doute, un passage par une auto-école agréée ou un concessionnaire spécialisé permettra de clarifier votre situation. Car pour profiter pleinement du plaisir de conduite qu’offre un trike, mieux vaut le faire dans le respect total des règles... et en toute sécurité.
• Crédits vidéo & photos : Can-Am / Droits réservés.
Rédacteur Éric Barse
Journaliste spécialisé dans l’univers du deux et trois-roues et fondateur des portails www.cafe-racer-only.com et www.scooter-3-roues.com.
Passionné de moto et de voyages depuis l’adolescence, il revendique l'achat de plus de 65 modèles personnels à ce jour, toutes marques et cylindrées confondues. Curieux, ouvert à toutes les motorisations — thermiques comme électriques —, il explore l’univers du deux et trois roues sans préjugé. Son approche journalistique mêle rigueur technique et ressenti de conduite, dans une recherche constante d’équilibre entre objectivité mécanique et plaisir de pilotage.
